Article rédigé et parrut en Decembre 2005 dans StalloneZone.com et dans STUDIO Magazine.Traduction de:
http://www.stallonezone.com/122505fan.htmCOMMENT J’AI RENCONTRE SYLVESTER STALLONE(une fois encore)Une histoire qui tient du MIRACLE.
Salut, je m’appelle David Frison. J’ai quitté la Belgique en 1994 à l’âge de 19 ans.
Je suis acteur à Los Angeles depuis maintenant 10 ans. Il y a 2 semaines, une directrice de casting m’appelle et me propose une séance de photos qui a lieu le vendredi 16/12/2005. Le jeudi 15, elle me donne le numéro que
je dois appeler pour avoir toutes les informations à propos de la séance photo du lendemain. Sans s’en rendre compte, elle me donne le MAUVAIS numéro, car voici ce que j’entends lorsque ça a décroché :
“Bonjour à tous, sur cette messagerie se trouvent toutes les informations pour mes acteurs du film ROCKY BALBOA…”
Nooooooooon !
Je pensais qu’après avoir tourné 9 jours non-stop à Las Vegas, l’équipe irait directement à Philadelphia. Et non, ils avaient prévu deux semaines de tournage à Los Angeles.
J’appelle la directrice de casting, l’informe de sa petite erreur et bien sûr je lui dis qu’après la séance photos je suis disponible à 100% durant les deux prochaines semaines au cas où elle me trouverait une place comme figurant ou autre sur le tournage de ROCKY BALBOA. “Je suis désolée, tous les rôles sont pris, mais je te tiendrai au courant s’il y a une possibilité” dit-elle.
Nous sommes maintenant le dimanche 18, dans la rubrique “Headline News Update” du site StalloneZone.com je vois des photos de mon ami Adam parmi d’autres personnes associées à ce site lors du tournage à Vegas. J’envie Adam bien sûr !
Que faire…?
Je décide de prendre mon destin en main et je rappelle la messagerie “ROCKY BALBOA” dimanche soir; elle avait été mise à jour pour le tournage du lundi 19 à Hollywood. Sly - comme vous savez qu’on l’appelle - tournera
dans une petite salle de boxe appartenant au personnage Duke (interprêté par Tony Burton; petite anecdote le concernant plus bas). J’apprends que pour ces scènes, les acteurs/boxeurs seraient tout sauf de race blanche. Aïe pour moi ! ;-)
Peu importe, c’était déjà tout décidé; j’allais être sur le plateau de tournage, D’UNE MANIERE OU D’UNE AUTRE ! J’ai alors eu l’idee de m’habiller comme gardien de sécurité, ce qui me donnerait l’accès au plateau de tournage sans trop de difficultés.
Le lundi 19, 7h30, je gare ma moto en face du lieu de tournage et j’hésite. Cela va-t-il fonctionner, vais-je me faire repérer ?
J’observe depuis l’autre côté de la rue comment les choses se passent tout en essayant de touver une astuce. Bientôt une heure passe et je ne suis toujours pas “dedans”. Alors, à 50 m de moi, un groupe de personnes traversent la rue pour se rendre sur le plateau de tournage. L’homme vêtu de rouge n’est autre que Sylvester Stallone. J’étais très excité !
Je décide finalement de me lancer, j’improviserai, je sais que je suis doué pour ça. Donc deux minutes plus tard je traverse moi aussi la rue. Je reste à l’extérieur parmi l’équipe, les services traiteur, électriciens, eclairagistes et autres, et je joue mon rôle. Malgré qu’il y avait déjà deux autres gardiens de sécurité dans un uniforme différent, PERSONNE NE M’A REMARQUE !
9h30, après avoir vérifié et organisé différentes choses, le metteur en scène, Sly, quitte le plateau pour aller se changer et mettre ses vêtements d’entraînement de boxe. Au même moment, les six acteurs/boxeurs figurants (y compris un type blanc – comment ose-t-il voler mon rôle ?) sont assemblés à côté de moi. On leur dit qu’à tout moment Sly les ferait rentrer afin de donner leur emplacement sur le plateau.
Comme prévu, ils sont appelés à l’intérieur, et, vous pouvez être fiers de moi … j’ai suivi.
Me voilà donc dans cette petite salle de boxe, entouré de gens comme Sylvester et Frank Stallone, Burt Young, Tony Burton et même John Herzfeld (son ami d’école et producteur de film) qui est arrivé plus tard avec son fils.
Après la deuxième répétition, Sly trouve le plateau assez vide, il demande à l’assistante de production s’il n’y a pas plus de boxeurs. “C’est tout”
répond-elle. Sly demande alors à quelques gars sur le plateau, qui n’étaient
pas occupés à ce moment-là, de jouer des boxeurs. Si seulement je n’avais pas hésité encore une fois...
Quelques secondes avant de tourner, le maquilleur vaporise de l’eau sur "ROCKY" pendant qu’il compose l’angle de la scène avec le cameraman. C’est à ce moment que votre humble serviteur se ote son déguisement de SECURITY et se retrouve en short et singlet, préparé à l’avance, biensûr. Je les approche, les interromps et m’adresse au Rock: “Je fais de la boxe, puis-je vous être utile?”
“Oui, oui, place-toi ici et shadow boxe” dit-il !
Je dois presque me pincer pour réaliser que Sylvester Stallone me parle, me donne des directions sur un plateau de tournage.
Ca y est, j’y suis !! Je fais maintenant partie du “Classic American Cinema”.
Le tournage se poursuit pendant des heures, et moi, je faisais partie de ROCKY.
Un peu plus tôt, Burt Young (Paulie) m’approcha et me dit : “Tu boxes gaucher aussi je vois”. Ca m’a fait plaisir qu’il ait remarqué, ça veut dire qu’il avait un œil sur moi. Nous avons eu dès lors plusieurs petites conversations, généralement très humoristiques. Etant habitué au personnage de Paulie, l’éloquence de Burt m’a surpris. Bien que l’humour sournois de son personnage Paulie se rapporte à lui, les remarques comiques qu’il sort dans les films sont en fait écrites et/ou sortent de l’imagination du moment de Sly, également auteur du scénario.
C’est avec un autre grand acteur que j’ai passé pas mal de temps à discuter, un vrai gentleman: Tony Burton (Duke) mesdames et messieurs!
Quel homme. Bien que sa vie privée ne nous regarde pas, voici une anecdote arrivée sur le plateau de tournage de la “ROCKY saga” que je puis divulguer.
Avant de commencer le tournage, l’accessoiriste de ce film (ROCKY BALBOA) s’inquiétait quant à la croix que Duke porte autour du cou. En effet, il en porte une dans chaque film, l’accessoiriste se demandait comment elle
allait en trouver une qui soit assez ressemblante aux précédentes.
“Ne te tracasse pas” dit Tony, “C’est cette chaîne-ci que je porte depuis nos débuts en 1976”. Et justement à propos de cette croix; dans le premier ROCKY, bien que Tony la portait déjà par dessus ses vêtements, elle était toujours “coupée” sur ses gros plans. Il m’a alors montré sa petite astuce: il raccourcit la chaîne en utilisant une petite épingle de sûreté. Ah, qu’il est malin!
Pendant que le Rock régnait dans son ring, je parlais avec Tony. Nous parlions au sujet de Sly; disant combien il s’amuse, combien il aime boxer et faire la chorégraphie des combats. A un moment donné, je jette un oeil à ma gauche et il y avait là Burt Young assis lui aussi à mes côtés. Je ne pouvais m’empêcher de regarder notre réflexion dans ce grand miroir nous faisant face; je voyais Paulie, moi-même et Duke assis ensemble sur un banc… A REGARDER ROCKY COMBATTRE DANS UN RING !!! Je me suis mis à rire, j’avais du mal à le croire.
Avec Sylvester Stallone comme metteur en scène, il règne une atmosphère très familiale. Cet homme lache blague après blague, mais reste cependant très concentré dans son art, et de l’ART certes est ce qu’il crée. Il sait exactement ce qu’il veut et l’obtient très efficacement, sans perte de temps. Je remarque ça en comparaison avec d’autres metteurs-en-scène.
Aujourd’hui, à peu près la moitié des scènes tournées étaient de Sly dans le ring. L’énergie qu’a cet homme suffirait à illuminer une petite ville. Il sautille, esquive, frappe… puis sort du ring au pas de course vers la caméra et son écran “view finder” pour voir ce qui a été tourné, bien sûr lachant quelques blagues en chemin.
Il est absolument passionné et contagieux!
Les gens adorent travailler pour lui; Sylvester est vraiment sympa, il fait attention à chacun et bien qu’il dirige ce film, il reste toujours humble, écoutant l’avis des autres.
A la fin d’une très longue journée pour lui, il accepté de poser avec moi pour une photo.
Je vous le dis mes amis, après l’avoir rencontré officiellement pour la seconde fois, il confirme une fois de plus que c’est un honneur d’être fan.
Avant de terminer, je voudrais vous dire ceci : Sylvester et un de ses associés discutaient devant moi de choses écrites à son propos sur internet. Oui !
Donc SLY, de ma part et au nom de beaucoup, merci pour cette journée formidable, merci pour ton inspiration tout au long de ma vie et merci pour tous ceux que tu continues à toucher par ta magie.
Tony Burton dans une conversation sur “La Rocky Attitude” qui m’a fait rire:
“GAGNER, C’EST PAS TOUT… (pause)… C’EST LA SEULE CHOSE QU’IL Y A !”
David Frison